
Le Royaume de Kandy occupe une place spéciale dans l’histoire du Sri Lanka. Malgré son passé tumultueux, marqué par la résistance et l’influence étrangère, il est resté un symbole de fierté nationale et de force spirituelle. Au cours du XVIe siècle, les colonisateurs européens commencèrent à arriver au Sri Lanka, entraînant des bouleversements politiques à travers l’île. Kandy resta fort en tant que dernier royaume cinghalais, ne tombant sous la domination britannique qu’en 1815.
Aux XVe et XVIe siècles, Kandy était initialement un royaume vassal sous le puissant Royaume de Kotte, situé au centre du Sri Lanka. Cependant, cela changea après le dramatique Vijayabā Kollaya en 1521, où le roi Vijayabahu VI fut tué par ses trois fils, qui divisèrent ensuite le royaume.
Le plus jeune fils, Mayadunne, devint le dirigeant de Sithawaka et représenta une menace majeure pour Kandy grâce à son leadership fort. Pour se protéger, Kandy envisagea même des alliances avec les Portugais, mais dut plus tard les repousser lors d’une invasion portugaise en 1546.
En 1581, le nouveau roi de Sithawaka, Rajasinghe I, envahit avec succès Kandy. En conséquence, le roi Jayaweera III de Kandy s’enfuit vers le Royaume de Jaffna avec sa fille Kusumasana Devi, marquant un tournant dans la lutte de Kandy pour sa survie et sa souveraineté.
Kandy resta le seul royaume indépendant du Sri Lanka tandis que la majeure partie de l’île tombait sous la domination européenne. Une légende populaire affirmait que quiconque construirait une route vers Kandy en taillant la roche gagnerait le droit de la gouverner. Cela semblait presque impossible à l’époque, renforçant la croyance des Kandyens que leur ville était protégée contre la conquête étrangère.